Une envie.. un besoin.. Changer d'air
Voilà ce qui fut le moteur du mail que j'envoyais à une vieille amie numérique lyonnaise : "
ça te dit d'aller au Bal des supplices ensemble ?". "Banco" me répondit-elle.
La première étape de mon périple dans la cité des Gones commença par la SNCF.
TGV 5100 au départ de Lille Europe à 10h03... soyons précis !
Voyage sans encombre en première classe de manière à pouvoir facilement poser le sac à malice
avec mes bottes de 7 lieues.
3 heures et 50 SMS plus tard j'arrive à la part-dieu ou ma charmante Amie Dame Circé me
rejoint. Les salutations respectueuses faites (Oui, dois je préciser que c'est une dominante ?) nous empruntons sa Ferrari blanche pour aller prendre possession de la chambre d'hôtel qui sera le
point d'ancrage de ce weekend. Ok, Ok c'est pas une Ferrari..Mais cela aurait pu non, ça le faisait ?!?
Organisation tardive de ma part, je le reconnais, je n'ai pas pu avoir de chambre dans
l'hôtel qui était en face du Ninkasi, la salle qui accueillait la soirée et j'ai donc du me rabattre sur l'hôtel le plus proche qui est à 640 mètres. Petit détail me direz vous, mais qui à son
importance. En effet, difficile de faire la distance avec des talons haut pour Madame, et mes bottes compensées pour ma part.
Une autre précision qu'il peut être utile de savoir pour comprendre le contexte du moment
c'est que le Ninkasi est très proche du stade Gerland de Lyon, or ce samedi 24 l'équipe Locale, l'olympique Lyonnais accueillait les girondins de bordeaux. Nous avions été prévenus via Facebook
de chercher à se garer le plus tôt possible afin de trouver une place, ce que nous avons fait laissant nos habits de lumières dans la modeste chambre.
Je passerai sur le fait que toutes les places de parkings sont sous l'autorité d'un
parcmètre, pour vous expliquer qu'après un petit repas fort sympathique à la terrasse d'un restaurant, nous décidâmes de nous rendre au fetish market, annoncé sur certains réseaux sociaux comme
plus grand que l'année dernière
.
Nous longeons le trottoir pour arriver devant ce qui sera le soir l'entrée de la soirée, les
techniciens du son s'affairent à sortir des colonnes d'enceinte d'un semi remorque aux couleurs..... de la tournée " Age tendre et tète de bois " !!! Ce n'est pas une blague et là je peux vous
affirmer que les pensées amusantes commencent trés vite, en imaginant Annie Cordy en catsuit ou Patrick Juvet en sub.
Lors de notre déambulation, force est de constater que le long du dit chemin, se monte de
plus en plus de tente blanche à caractéristique commune, la pompe a bière. Inutile d'avoir fait de hautes études pour deviner quel genre de plèbes fréquentera ces tentes dans quelques heures.
Quelle n'est pas ma surprise de constater que certains ont déjà commencé ( pour situer il est 16h00 et le matche commence à 19h00) et ce, juste devant l'entrée du fetish market que nous avons du
mal à trouver devant la foule présente. Une foule non pas noire brillante et sexy, mais en maillots de foot blanc et bleu avec des gobelets de houblons fermentés à la main.
Nous arrivons à nous faufiler jusqu'à l'entrée et découvrons une pièce toute en longueur,
d'environ 60 mètres de long sur 10 de large. La chaleur est pesante en ce premier samedi d'automne, et la première chose qui me saute au nez est celle du latex. Cette odeur particulière fruit du
mélange de la sueur, des parfums naturels, des produits d'entretien et d'aide à l'habillage. Chose étonnante mon amie me dit plus tard qu'elle n'avait presque rien senti, elle, je dois donc être
particulièrement sensible à cet écho profond.
On trouve peu de stand dans ce mini-salon. 5 peut être 6 ? Presque exclusivement des échoppe
de latex avec trés peu de choix (Au dessus de la taille 38 mesdames, on oublie...), des œuvres de Gernot , un atelier
de corde, un bar et une sorte de mini scène au fond de la salle avec des caméras et beaucoup de photographes.
Pour avoir fait le market aux caves de Bruxelles l'année dernière, je dois avouer que j'étais
trés déçu d'un salon aussi petit, et de ce fait le monde empêchait de réellement de s'arrêter ou de flâner.
Nous avons quand même pu voir quelques beau habits sur penderie et j'ai pu faire découvrir à
mon amie ce qu'était réellement du latex en lui faisant toucher, respirer et en lui promettant plus tard un massage de ma part, les mains couvertes bien entendus.
Sur un sourire saillant de sa part, nous décidâmes de sortir boire un verre à coté des
footballeurs. Pour info je m'étais renseigné avant et nous savions que le fetish market ne demandait pas de dress-code, nous pouvions donc nous mélanger aux vanilles sans difficultés.
Je rejoins Dame Circé a la table qu'elle nous a choisi affublé de deux grands gobelets de
coca et nous découvrons avec amusement un spectacle que nous n'attendions pas. Devant nous, à la descente d'un escalier secondaire menant au market, se trouve un homme et une femme qui, pas de
doute ne sont pas là pour voir le match du soir.
Ce dernier est habillé de façon standard mais la dame présente toute une série de
caractéristique qui ne trompe pas. Ils ont tous les deux en mains une sorte de fouet qui imite fortement la peau et la forme d'un serpent. D'un geste habile l'homme fait dépasser la vitesse du
son à la queue du fouet et un clac résonne à nos oreilles, puis dans la foulée la dame s'essaye au même exercice mais malheureusement pour elle, le geste n'étant pas correct, le bruit attendu
reste inexistant.
Une autre comparse habillée dans du latex arrive alors pour compléter le cours et à deux ils
s'échinent à expliquer le bon geste, la bonne méthode pour faire parler le serpent.
Croyez bien que nos amis footballeurs ne loupent rien du spectacle et que derrière leurs
écharpes ou leurs « olé » quand le fouet claque, on peut facilement voir des yeux libidineux devant les deux dames en question. C’est assez surréaliste même quand certains viennent
demander l'autorisation d'être pris en photo entre les deux fouetteuses. Le petit hic du moment est le fait que dans l'assemblée footeuse il y a aussi des enfants et je tique un peu sur le
spectacle qui leurs ont été présenté mais je suis peut être vieux jeu.
Nous décidons de retourner voir le market en espérant pouvoir déambuler plus facilement et
grande chance pour nous, c'est l'heure de la délibération de l'élection de Miss marquis, ce qui soit dit en passant nous indique que nous avons loupé les performances des candidates mais tant pis
(pas taper… pas taper). Nous arrivons tant bien que mal à nous faufiler jusqu'a la mini scène pour assister au couronnement d'aurore petite succube qui prend la relais de Rack framboise.
Permettez-moi de vous donner un lien vers le site "Tendansmag" qui relate le concours bien
mieux que moi vu que je n'étais là qu'à la fin.
A noter la présence d’un speaker particulièrement amusant que nous retrouverons plus tard au
bal.
A l’énoncé des résultats, nous apprenons quels sont les gains des participantes et j’entends
de haute voix que la plupart se voit attribuer un nombre conséquent d’entrée gratuite pour les prochaines fetish party, et que donc je pourrais certainement revoir ces ambassadrices de la cause
latex. Pour la Miss 2011, une séance photo chez Marquis et d’autre petits cadeaux sympathique.
Normalement Mr Cziernich devait être là, mais personnellement je ne l’ai pas vu ou
reconnu.
A noter au passage, le remerciement prononcé du speaker à Mr Bosc pour sa grande générosité.
( Sur le moment ça faisait plaisir d’entendre un nom que je connais.)
Sur ce résultat nous décidons de rentrer à l'hôtel afin que Dame Circé puisse vérifier
l'authenticité de mes allégations sur le bienfait d'un massage avec des gants en latex.
La conclusion de ce début de weekend est que le fetish market n'était pas au niveau de nos
espérances. Trop petite salle et lieu mal choisi. Je pense que l'élection de Miss marquis aurait fait un tabac sur la grande scène de la soirée, car cela aurait eu un impact plus conséquent. Mais
si c'était déjà mieux que l'année dernière alors on peut imaginer que l'année prochaine ce soit encore plus grand et plus conséquent.
Plus tard dans la soirée nous nous habillerons et nous rendrons au réel événement du weekend,
le bal et là je vous assure que je n'ai pas été déçu.
(A suivre)