Vendredi 30 septembre 5 30 /09 /Sep 23:16

 

 

Allons au Bal part2,


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La nuit est tombée lorsque je commence à préparer le sac mystérieux ; mes bottes, mon pantalon et ma veste de vinyle, j’y ajoute mes poignets et mon collier d’apparat comme j’aime à le nommer ainsi que les hauts talons de Madame. Souvenez-vous ! 640 mètres entre l’hôtel et la salle ! Rien de bien méchant mais difficile dans une tenue inadéquate. Nous avons donc décidé » Madame Circé et moi-même de nous habiller de façon presque invisible puis de parfaire nos tenues directement sur place.

J’enfile donc mon boxer et mon top en latex en attendant Dame qui vient de se glisser dans sa magnifique robe fourreaux en vinyle aux accents de dentelles bordeaux et de lanières à crochet.

Elle a pris possession de la salle de bain afin de parfaire un maquillage «  outrageant » selon son expression et c’est donc tout naturellement que je patiente à ses cotés. (Je tairais la position de patience, au cas où quelqu’un me lirait…).

1h plus tard, (non non non ! nul volonté de ma part de faire du machisme de base ou d’amplifier un fait, juste une vérité) nous nous mettons en route vers la soirée, discrets et invisibles aux quidams qui ne sauraient pas reconnaître certains détails révélateurs.

Bien que nous croisions quelques groupes de jeune gens en goguette, aucun incident ne sera à déplorer,

L’arrivée se fera calmement, devant un groupe de trois vigiles à la repartie aussi haute que l’intelligence qui brille dans leurs yeux, mais de surcroit très sympathique.

Un petit contrôle du contenu du sac, une demande par rapport au dress-code (C’est bien dans ce sens là : et là j’ai envie de lui répondre : ben non je rentre en jean cool tranquille mais comme j’aime bien porter un sac  très lourd car je suis maso, je l’ai pris avec je vais le mettre au vestiaire…), et nous voila devant un autre cordon de sécurité. Grand sourire à la Dracula, amabilité chaude et sincère comme la porte d’un réfrigérateur, on nous contrôle nos billets et on nous invite poliment à rentrer. Je grossis peut être un peu le tableau, après tout ils ne faisaient  que leurs boulots, mais je me suis toujours demandés qui avait lancer cette mode dans les vigils du pseudo militaire lambda ; style : «  wah.. wé.. attendé s’iouplait » d’une voix sourde, très grave et lourde.

Nous voila donc rentrer et le festival commence, devant moi passe une créature latéxée accompagné d’une amie et sirotant toute les deux je ne sais quel boisson. D’autres convives dans la même tenue déambulent d’une pièce à l’autre.

 

La configuration des lieux est la suivante :

-       Une sorte de sas entre les deux pièces principales ou est installé le vestiaire par le biais d’un paravent

-       Une grande salle à droite, ou on trouve de nombreuses tables et chaises, une armature a suspension et l’entrée de la terrasse/fumoir.

-       Une grande salle à gauche ou se trouve le bar et la piste de danse sur laquelle est accolée la scène. Un escalier permet d’accéder à une grande mezzanine qui donne une superbe vue sur les planches (ça sent la salle de concert…). Sur celle-ci des accessoires pour développer ses compétences  comme un cheval d’arçon ou des crochets aux murs.

 

La première chose hormis la vue agréable des dames en latex (j’emploi le terme « mater sans vulgarité » pour cette occupation) que j’ai remarqué c’est la différence de style musical avec les fetish-project. Un boum-boum agréable inondant mes pavillons en me donnant des frissons mélodieux. Que voulez vous ! Nul n’est parfait mais je suis un enfant de la techno et c’est donc avec joie que j’ai accueilli le rythme ambiant.

Pendant que Dame Circé décide de s’en griller une je me dirige vers le vestiaire pour parfaire ma tenue.
Je me glisse derrière le paravent ou sont déjà présent un couple et deux filles. L’une d’elle est en train de finir de se vêtir d’un catsuit d’un rouge diabolique. Je souris intérieurement puis me trouve une petite place dans le fond. J’ôte ma chemise, mes chaussures, chaussettes et jean que je place délicatement (…humour…) dans le fond de mon sac pour ensuite enfiler un pantalon de vynil, mes bottes de la même matière et mes poignets en cuir. A l’aide d’un mousqueton je fixe le collier et la laisse à une anse de mon pantalon. Des reflexes...je n’aime pas mettre un collier tout seul.

Arrive alors dans l’endroit exigu aux parois de papier, un groupe de trois jeunes filles qui, hilares commencent à se déshabiller.
Je mets mon récit en pause pour exprimer un sentiment qui ne m’a jamais quitté depuis que je fréquente certaines soirées ou certaines « party ». C’est l’émerveillement devant la non-pudeur !! Etre capable de  se retrouver nue ou juste habillé devant des inconnus, dans la rue ou encore dans une salle, me surprendra toujours. Nous devrions toujours être capables de se souvenir que pour la plupart des gens ce n’est pas normal et que par exemple lorsque j’arrive à parler de ces moments avec des vanilles, ils sont toujours scotchés. J’adore ces moments de liberté uniques même si je reste toujours un peu réservé (mais je me soigne, promis !)
La plus proche de moi se retrouve donc en tenue d’Eve, pour ensuite se pencher dans un sac et y retirer une superbe robe en latex rose et aux lignes noires. Le genre de robe avec des manches bouffantes et des frisottis aux extrémités. Pendant que je suis en train de me battre avec le zip des mes bottes, je ne peux m’empêcher de jeter un regard que bien sur elle croise. Un grand sourire apparait sur son visage et c’est avec complicité que je lui rends.
Je retrouve Dame Circé non loin du bar ou elle me tend la main pour que nous visitions ensemble après être passez au garde-sac. Nous commençons par la mezzanine, ou déjà  certains s’accaparent les différents engins de tortures disponibles. Comme pour des gradins, cette pièce est en amphithéâtre et amusée, dame Circé en profite pour monter deux marches afin d’être à ma hauteur. D’une main experte, elle prend mon collier qui se trouvait à ma ceinture et me demande de baisser la tête. M’exécutant je me retrouve vite paré de la dernière partie de ma tenue. C’est en laisse et avec un grand sourire aux lèvres que nous continuerons la visite.
Il me serait difficile de vous raconter la soirée dans sa globalité ; je pourrais vous dire que les tenues étaient splendides, qu’il y avait beaucoup de monde et que l’ambiance était bonne, mais il me semble plus amusant de vous faire des focus sur des parties de la soirée, des moments qui me sont restés gravés en mémoires.

Focus N°1 : Non loin du bar, patient pour obtenir un redbull salvateur, j’ai le loisir d’observer les allées et venues des participants. Dans le couloir s’engage un couple de latexien de toute beauté. Fins tous les deux, le catsuit rouge et noir leur va à merveille. Lui, strict et droit porte un masque qui lui ne lui laisse que la vue comme solution, elle féline porte un masque à la catwoman et des talons vertigineux. C’est elle qui tire la laisse et l’entraine à sa suite alors qu’elle embrasse ses amies. Tout simplement magnifique de la par l’uniformité des tenues.

Focus N°2 : Attablé et tranquille je discute avec Dame Circé tout en sirotant mon redbull. Derrière nous un groupe d’amis interpelle d’autres amis pour venir les rejoindre. Une jeune femme me demande alors si elle peut prendra la chaise et tout naturellement, en me retournant je lui dis : «  mais, bien s…. » Et là, je me retrouve à même pas deux centimètres d’un magnifique fessier féminin enveloppés dans du latex noir. En fait, c’est l’amie de celle qui m’a demandé la chaise qui vient de se pencher pour embrasser sa copine sur les joues. Lorsque qu’elle se relève et voit les miennes toutes rouges, elle me fait un grand sourire et s’en va. Certes c’est peut être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup (quoi ? du plagiat…). Pour le fétichiste en manque que je suis c’est un pur moment de bonheur 
J

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Focus N°3 : Le spectacle a commencé. Sur la scène, le défilé attire le regard de tous mais juste devant moi assise sur l’accoudoir d’un fauteuil design se trouve une créature magnifique. Elle fait signe à son ami devant, que son laçage de botte semble lâche et ce dernier lui prête la lumière de sa torche Apple.
S’offre alors devant moi, un spectacle digne de  « Dita van Teese », une jambe levée et placée sur le rebord de la table, la déesse de plastique prend ses lacets pour les renouer correctement. Boucle après boucle, crochet après crochet, les gestes sensuels sont exacerbés par les jeux de lumières qui se reflètent sur ses jambes gainées ou ses mains gantées. Au bout de ce qui me semble une éternité de bonheur, la lumière se coupe et je relève la tête vers la scène ou les tenues en latex ne sont pas en reste.

Focus N°4 : Assez Classique comme focus mais j’aime à voir ces moments en fin de soirée ou on aperçoit des soumis allongés par terre, en train de lécher ou de masser les pieds de leur Maitresse qui souffrent de leurs hauts talons. Dans les coins plus sombres, les râles ou les jouissances de ceux qui ont décidés de dépasser le cadre sexy du moment en laissant tomber ce « y » pesant. Le bruit des martinets qui tombent sur des fesses déjà bien rouges et qui arrachent des extases insensées. Une ambiance d’alcôve qui certes existe, mais qui n’est pas non plus ostentatoire.

Nous sommes restés jusqu’environ 3 heures du matin, discutant par ci, par là avec des amis de Dame Circé, ou regardant telle ou tel se pavaner dans sa tenue. Je demandais à Dame Circé son avis sur la soirée, puisque c’était une première pour elle et sa réponse ne me surprit pas. Je n’ai plus la teneur exact (Frappez moi Madame…mais pas trop fort svp demain j’ai piscine) mais cela tournait dans ce sens là :
«  Je suis surprise par la jeunesse des participants, et également par le coté je suis ici pour me montrer ».
Personnellement, j’y suis habitué mais c’est amusant de voir le regard de quelqu’un de novice non ?
Un autre point qu’elle a soulevé est le fait que dans les couples on trouvait énormément de Maitresse et de soumis et que l’inverse était plutôt rare. Effet de mode ? Je n’en sais trop rien mais je suis bien obligé de la conforter sur ce point.

 

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Comment conclure ? Je dirais que j’ai adoré la soirée et que ce fut un régal pour les yeux. Une bonne ambiance, des shows sympathiques et un maitre de cérémonie exalté, habillé en robe de bure prêchant pour la paroisse exultant à la fornication, à l’éjaculation et aux plaisirs des sens.
Mon seul regret est inhérent à ce genre de soirée ou parfois le dresscode est bafoué. J’ai pu voir des pseudos militaires, des hommes, qui pour seul vêtement portaient un slip en cuir avec une laisse et se croient investi de la soumission parfaite, ou encore des minettes aux talons la redoute qui ne rentrent que de par un physique avantageux. Bien entendu, comme dans toutes les soirées le nombre aide aussi. Si nous avions été plus nombreux, l’ambiance aurait été plus festive, mais je ne peux m’empêcher de penser que la duo de cette soirée m’a aussi permis de redécouvrir une personne des plus intéressante qui, alors que j’étais à genou subissant ses caresses dans les cheveux, termina notre soirée par cette phrase: «  Rentrons, j’ai envie de profiter de ta tenue ».

Par valerian - Publié dans : vecu
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