Samedi 15H.
Répondant à l’invitation d’Acca, qui pensait avec justesse qu’une soirée
entre vieux amis me ferait le plus grand bien, me retrouvai-je garé devant chez elle afin de lui ouvrir mon carrosse. Auparavant j’avais pris soin de remplir un sac de quelques effets personnels,
que dans sa grande mansuétude et pour raisons très privées je stocke chez elle.
Mes bottes, mon Kilt, mon top, mes « bouts de cuirs » qui font
offices de poignées de force et mon collier aux trois anneaux que je me suis acheté pour justement ne pas être nu dans de telles circonstances : positionnement sans
appartenance.
C’est donc sous sa protection que nous démarrâmes. Direction la Ville de Tournai ou Acca devait prendre possession d’une commande passée chez Miss Lilith.
Il semblerait que mon passage dans cette ville me toucha plus que je le
pensais parce qu’elle me fit remarquer mon état de stress et d’irritation. Avec le recul, je dois reconnaître que c’était bien le cas. Inconsciemment, cette ville me replongeait dans des
souvenirs, des moments… de bons souvenirs… de bons moments mais qui sous l’effet de la rupture ajoutent à une certaine tristesse qui tend à m’habiter depuis quelques temps, et dans ces cas là,
j’ai tendance à mordre ou à fuir, enfin nul n’est parfait n’est ce pas ?
Petit passage rapide à la boutique où je salue les propriétaires, puis
nouveau départ avec cette fois-ci Mons comme direction. J’enfile les kilomètres et petit à petit ma tension redescend sans toutefois se remettre à zéro. Il y aura je le sais des personnes que je
ne connais pas et donc un minimum de stress m’occupe.
La Belgique est un petit pays et vous pouvez rejoindre les grandes
villes en un temps record, ce qui fait que moins d’une heure après notre départ nous arrivons chez notre inviteur, le Grand Lycan.
Accueil chaleureux, de sa part et présentation à deux convives. Sa
soumise, et une connaissance d’un tchat que nous fréquentons régulièrement.
Il est amusant de rencontrer des personnages en réel, on s’imagine
souvent des visages, des corpulences différentes, mais depuis que je fais ce genre de rencontre, la réalité à toujours donné un sens plus naturel aux personnes rencontrées et jamais je ne fus
déçu.
Je sais Maintenant que pour la soumise du Lycan c’était une première et
que de son coté elle paniquait presque autant que moi !! Heureusement pour nous tous, nous fûmes rapidement en phase autour d’un soda et l’atmosphère se détendit
rapidement.
Le programme de la soirée était celui-ci :
- 19h00, départ pour le salon érotique de
Mons pour y retrouver des vieilles connaissances Sarah et Bienveillant [leur Blog] (c’est une figure de style Sarah. tu n’es pas
vieille
J).
- 23h00, retour au domicile du Lycan pour un apéritif/repas
dînatoire.
Personnellement, La nouveauté résidait dans la découverte d’un salon
érotique. Je n’avais jamais mis les pieds dans ce genre de réunion et j’étais avide de confronter mes idées préconçues ou entendues avec la réalité. Si vous êtes un peu perspicace vous avez déjà
compris le résultat par le titre de ce post, mais continuons.
19h30, nous arrivons devant les portes du temple ou, Grande surprise
nous découvrons nos amis qui s’apprêtait à aller se restaurer !
Quelques sauts dans les bras et embrassades plus tard, nous les laissons
en nous promettant de nous retrouver plus tard à l’intérieur.
Ils n’ont pas changés ; toujours aussi gais et joyeusement
délirants !
La première impression est celle d’un chaos sans nom, des enceintes
crachent différents types de musique à pleine puissance, la chaleur est moite et étouffante. Au loin un écran géant reprend les spectacles de la scène centrale, ou une jeune femme presque nue se
trémousse sur un quidam assis sur une chaise.
Autour de nous des stands multicolores ou se mêlent des petites tenues,
des sextoys et des hauts talons. La populace présente est assez diversifiée. Ainsi , de jeunes gens se retrouvent mélangés avec des séniors. Des couples lesbiens croisent des hétéros tout en
passant autour de gays. Les tenues le sont tout autant; du vieux survêt’ style 9 3 au costard de Neuilly, du tailleur stricte au jean Sweat shirt, du pataugas à l’escarpin.
Voila donc une de mes premières idées qui tombe. Je pensais vraiment
retrouver une population assez jeune et vindicative et je découvre un mélange appréciable, même si parfois on retrouve au coin d’une allée de visqueux éléments..
BDSMement parlant le salon est assez pauvre, mais ça nous en nous en
doutions. Un corner avec un vendeur d’accessoires et un stand de démonstration ou nous verrons essentiellement des bondages et quelques coup=> c'est ici
Pauvre certes, Mais c’est quand même là que nous allons voir à mon avis
les plus belles tenues : du latex, du cuir, des gothiques. Soumis et soumises, Maître et Maîtresse, enfin un peu de terrain connu.
Et.. Je serai un vil menteur si je n’avouais pas m’être fait quelques
torticolis sur des nymphettes en latex perchées sur de hauts talons noirs.
Questions Talons.. C’était un délice. Je crois même avoir rarement monté
le regard plus haut qu’au dessus des cuisses de ces dames… Des bottes des cuissardes, des talons hauts.
Ça me rappelle une anecdote : Saraah me faisait remarquer le joli
fessier d’une passante en petite tenue alors que je lui faisais remarquer les jolies plateformes à talons transparents qu’elle portait ! Le monde à l’envers non ?
Hormis ces jolies choses, il en fut certaines qui ne l’étaient pas du
tout.
Ainsi dois je narrer le nombre incroyable de vieux pervers qui caméscope
ou appareil photos à la main, se jettent sur le moindre sein, le moindre bout de fesse visible avec un regard vitreux et limite obscène.
Un exemple parlant : alors que nous discutions entre amis, se
trouvait au milieu du cercle la petite et magnifique soumise Saraah, qui avait pour tenu un ensemble soutien gorge culotte en métal, des bas et des talons. S’approche alors un vieux Monsieur au
sourire édenté (2 je crois et en opposé en plus), appareil numérique à la main. Ce dernier cherchant absolument à photographier la dite soumise tourna pendant 10 minutes autour de notre cercle
afin de trouver un angle pour sa prise de vue. Il aurait eu un filet de bave que je n’aurai pas été surpris.
Et quand il y arriva, ses lèvres formèrent un sourire des plus «
disgusting » comme dirait nos amis anglais.
Je ne dirais que « Beurkkk ».
Un autre épisode me révulsa. Un homme d’un âge moyen habillé avec un
chaps de cuir qui montrait à qui le voulait ou pas, sa rondelle en écartant bien les fesses à l’aide de ses mains. Chacun est libre de ses pratiques mais on ne peut pas dire que l’esthétisme
était au rendez vous à ce moment la, enfin…
Donc, en conclusion je dirais que c’était une expérience intéressante
mais que je ne suis pas sur de renouveler, s’il n’y avait pas eu nos amis à retrouver , je n’y aurai pas pris grand plaisir, restant de marbre devant les spectacles érotiques digne de Marc
Dorcel ou devant des boutiques qui n’ont, depuis l’ère du net plus rien de surprenantes.
Il est vrai également que je m’extasie plus facilement sur une croix de
St André ou une cage en métal que sur un string en dentelle, cela doit jouer sur ma perception des choses.
Vers 22h00 nous quittions le salon pour repartir vers l’antre du lycan
.. (Heureusement car mes instincts primaires masculins refaisaient surfaces.. je commençais un peu à avoir faim non mais…)
(A suivre)