Se retournant, appareil photo bien en main elle regarda la luminosité. La clarté venant du nord, elle se mettra donc vers le sud.
C'est "son" appareil, un reflexe bridge qu'il utilise pour les photos du site internet dont elle est l'égérie. Accompagné d'un trépied et d'une
télécommande à distance il sera parfait pour répondre aux exigences de l'ingrat.
Rouge et légèrement en colère elle plaça l'appareil et ajusta la visée afin de coller au mieux sur les vitres du fond.
"Alors comme ça, Monsieur veut des photos ? Et bien il va en avoir des photos" se disait-elle.
D'un pas décidé elle se rendit à coté des grandes fenêtres et d'un mur latéral de couleur taupe.
Elle commença à dépoussiérer le plafond à l'aide d'un petit plumeau quand elle déclencha l'appareil.
Schlick. La première fut dans la boite.
Souriante, elle baissa la tête et regarda l'objectif avec un regard éperdue d'ingénue, laissant parfois sa langue se promener sur ses lèvres,
hissant ses hanches pour laisser apparaitre le rebondi de ses fesses à la lisière de sa robe, les jarretelles en latex découpant sa chair rose et appétissante. Une photo de profil, de dos, de
face...
Schlick, Schlick, Schlick, Schlick, Schlick,... Le flash crépitait sous les appuis de la télécommande.
Lancée dans ce défi , elle se laissa aller au jeu oubliant sa tenue et l'œil de verre qui l'immortalisait, les poses se firent plus subjectives, les
regards plus évocateurs, ses mains s'enhardissant et le manche du plumeau se transformant en objet de désir qu'elle léchait de sa langue évocatrice ou qu'elle frottait sur ses lèvres de femme.
L’excitation à son comble, c'est son postérieur qu'elle provoqua avec le dit plumeau prenant par ailleurs un sein dans sa main à demi libre.
Elle cambra le cou pour lâcher un râle de plaisir qu'aussitôt elle réprima obéissant par là aux ordres de son tentateur diabolique.
Haletante, essoufflée, elle posa un genou à terre, puis deux. Les écarta et plaça ses mains dans son dos. Elle baissa la tête et fit crépiter de
nouveau le flash. Entre ses jambes, au sol, une certaine humidité dénotait de la force du moment.
Au bout de quelques minutes, elle se tourna vers l'appareil, plaça une main sous son menton et souffla un baiser à la Marylin qu'immortaliserai
l'appareil.
Heureuse et fière d'elle, elle retourna au trépied et désengagea la carte mémoire. Sur le portable elle contempla les photos. Ses joues rougirent de
certaines positions.
Qui aurait dit cela de la femme qu'elle était il y a peu ? Elle n'aurait jamais eu le courage d'assumer ces plaisirs qu'elle désirait dorénavant
ardemment. Laissant le coté femme formatée qui dirigeait son ex vie. Il avait su lui montrer, lui faire prendre confiance en ce qu'elle pouvait vivre, pouvait ressentir sans jamais la juger. Au
contraire il la mettait sur un piédestal, encourageant ses envies, la félicitant de ses progrès.
Elle en choisit 4 qui lui semblait être les plus pertinentes par rapport à ses attentes et en fit un dossier.
Quelle heure était-il ? 11h10...
Pestant contre le temps qui n'allait jamais dans le bon sens elle se leva et repartit à ses taches ménagères. L’aspirateur vrombit à
nouveau.
12h00 sonna.
Assise dans le canapé un drink à la main, heureuse d'avoir terminée le plus gros des taches ménagères (La fréquence de ces taches étant élevées, il
y avait peu de travail à faire chaque jour), Elle décida d'en donner pour son argent à son Maître chanteur.
Elle se plaça devant son client Mail et ouvrit un nouveau message.
De deux doigts agiles elle tapa le message suivant :
"Bonjour Monsieur, j'espère que votre repas est bon et que vous êtes avec des personnes de bonnes compagnies.
Veuillez trouver ci-joint les documents demandés.
Cordialement.
Votre dévouée"
Elle plaça la première photo dans le message et cliqua sur envoi d'un mouvement de souris volontaire, puis reprenant le message envoyé elle le
copiât trois fois et en changea la pièce jointe. Allant dans les paramètres de chaque message, elle y appliqua un horaire d'envoi, 12h15, 12h30 et 12h45, prenant soin bien sur d'y aller crescendo
sur la teneur des photos. Le bouton "envoyer" se transforma alors en signe de sa mutinerie sexuelle.
"Les formations bureautiques ont du bon" se dit-elle, en souriant machiavéliquement.
Ce fait accomplit elle se rendit dans la cuisine ou elle décida de se préparer un petit repas.
A peine commença-t-elle sa cuisine qu'elle entendit son téléphone vibrer.
Cela lui arracha un sourire triomphant mais elle décida de ne pas le consulter.
12h17… le téléphone vibra de nouveau
12h35 ... la vibration se fit encore entendre alors qu'elle déjeunait tranquillement devant une émission de télévision.
12h 46... Nouveau mouvement du portable. Elle fit tourner sa cuillère dans son café jubilant intérieurement, l'imaginant mal à l'aise dans le
restaurant, réprimant une érection montante, ou balbutiant des réponses incohérentes à la fourbe Elisabeth.
12h55. elle se décida à prendre son téléphone pour consulter ses messages.
3 nouveaux. Elle ouvrit le premier et lit : "Bien !! Tu es magnifique !!".
Le second lui apprit ceci : "Humm, je vois que tu es en forme ma chérie".
Et enfin le dernier "Quelle belle salope tu fais, j'ai montré la dernière à Elisabeth qui a adoré !"
Son sang se figea. Non… Il n'a pas pu faire ça ! impossible…
Elle se rua sur le portable en attente d'un mail, de quelque chose !! il devait lui parler, lui dire un mot, lui écrire que c’était une
plaisanterie, la rassurer ??
Elle paniquait.
Pas de message…
Elle regarda l'heure. 12h58...
Nouvelle vérification à 12h59. Rien.
13h00. rien. Elle avait des sueurs froides. Il devait… Il devait !! Elle ne savait pas quoi mais il devait !!
13h01.. Vide.
"Bien, du calme" se dit-elle, en s'allumant une cigarette et en se servant un soda. Sa tenue semblait devenir trop petite, trop sexy, ses bas
semblaient maintenant la serrer et l'œuf devenir trop gros pour elle. Elle avait peur.
13h06 … l’attendu était arrivé. Elle se dépêcha de l'ouvrir.
"Ma chérie, je suis content des tes efforts et des photos que tu m'as envoyé et comme je pense à ton bien être, tu vas maintenant avoir le droit
à du repos comme me l'a suggéré Elisabeth."
Son estomac ressemblait maintenant à un nœud de halage, se sentant tracté dans un enfer froid et lugubre.
"Tu vas maintenant mettre le catsuit, la cagoule et les gants. Ensuite, tu iras te coucher en ayant mis ton réveil à 16h00. Je pense au vu des
photos, que je vais finir plus tôt et que je serais la vers 17h00, il serait dommage de te laisser dans un tel état non ?
Avant que j'arrive je souhaiterai que tu me prépares un petit plateau sur la table de salon, avec de quoi se rafraichir et se sustenter. Ensuite
tu t’agenouilleras à coté et tu attendras que j'arrive.
Je t'adore ma chérie, repose toi bien tu vas en avoir besoin je pense.
Je t'embrasse.
Ps: j’oubliai, sur le plateau prépare trois verres."
Son soda s'échappa de ses mains.
Encore, encore :D
Continu, c'est vraiment bien.
Bisou enneigé :)