Samedi 19 décembre 6 19 /12 /Déc 08:41

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L’ascenseur monta gentiment à l’étage de son appartement. Gêné j’attendais qu’elle m’invite à la suivre ce qu’elle fit rapidement. Arrivé devant sa porte j’eus le même réflexe et d’un signe de la main elle me donna le sésame de son appartement où elle me dit de me remettre dans la tenue que j'avais chez ma Dame.
Je m’empressai de me déshabiller, n’oubliant pas, peut être avec excès de plier mes habits et de les ranger de façon correcte.
Sur la table du salon, se trouvaient des amuses gueules et quelques bouteilles conviviales. Elle me demanda de de m’agenouiller sur le tapis pendant qu’elle prenait place dans le canapé.
« Sers nous à boire s’il te plait » me demanda t-elle.
 
1 Heure plus tôt, bousculé, endolori, je subissais les méandres des routes du nord quand enfin la voiture s’arrêta. Une portière qui claque puis les mêmes bruits de pas qui s’avancent vers le coffre mais un peu plus étouffés.
Celui-ci s’ouvre et une vague d’air frais vient souffler sur mon corps, on me tend une main que je saisis et j’essaye tant bien que mal de sortir de cette cage mobile.
Gentiment elle me soutient et me dirige alors que l’obscurité est encore ma partenaire. L’environnement est surprenant: plus de bruit de voiture, mais un son étouffé dans une atmosphère qui reste froide mais pas glaciale. Mais où diable sommes-nous?
Un zone froide et dure dans mon dos, un mur.. Elle m’y plaque sans ménagement et me fouille afin d’extraire ma laisse qui était cachée dans les plis de mon manteau.
La traction vers le bas ne peut signifier qu’une seule chose: je me mets à genoux, puis à quatre pattes. Sa main vient se plaquer sur mon cou et une poussée verticale me plaque les lèvres sur ses chaussures que j’embrasse timidement.
La laisse repart vers le haut et maladroitement, les membres encore endormis, je me relève. De nouveau contre le mur, je sens ses mains venir ôter le loup de cuir et l’instant suivant mes yeux sont libérés.
Il me faut quelques longues secondes pour passer de l’obscurité à la lumière, puis mes yeux me révèlent un visage connu et souriant. Madame E se tient devant moi, la laisse solidement posée dans sa main et me dit tout simplement: « Bonjour, toi ».
Un faible « bonjour Madame » sort de mes lèvres cependant souriantes.
 
Je l'interrogeai sur ce qu’elle souhaitait et si j’avais droit à un verre d’alcool, elle me donna son agrément tout en souhaitant un jus de fruit.
Je secouai la bouteille, remplis son verre puis m’ en servis un. Je lui tendis son verre, et de façon conviviale nous discutâmes de moments et personnes communes. Un temps de détente idéal qui me permit de calmer mon stress initial.
J'en profitai sur son invitation pour lui masser chaleureusement les pieds ce qui sembla lui plaire fortement.
Après quelques minutes elle m’invita à la rejoindre autour d’une table où certains instruments étaient posés.
« Sur cette table se trouvent dix accessoires, je voudrais que tu m’en élimines deux et que tu en privilégies deux autres. Deux que tu ne souhaites absolument pas et deux que tu voudrais avoir ».
Le deal était posé et je regardai la table avec étonnement et angoisse.
On pouvait y voir un martinet doux en daim, un martinet dur en cuir, des bougies, une badine en rotin, une cravache très souple, une cravache longue de dressage, des glaçons, un foulard, une plume, et une spatule en plastique
Sans grande hésitation, j'ôtai les bougies de la liste, puis je me concentrai à nouveau sur la tablée. Deux autres éléments me donnaient de grandes inquiétudes. La glace parce que je n'avais aucune idée de ce qu'elle pourrait en faire, et la badine en rotin, ayant entendu les douleurs qu'elle pouvait engendrer.
L'indécision quand à ou et comment la glace pourrait être utilisée l'emporta et je désignai le bol à glaçon à Madame E, ce qui provoqua un étonnement de sa part.
"Bien. Maintenant les deux accessoires que tu voudrais absolument avoir."
Pour ce que coté là du "deal", je pris le parti de tenter des expériences que je ne connaissais pas et, étrangement la spatule en plastique me parut remplir ce rôle, ainsi que la cravache souple. Un sourire entendu se dessina sur les lèvres de Madame E qui m'invita à la retrouver au salon ou nous continuerons nos discussions.
Au bout de quelques minutes elle se leva et m'ordonna de la rejoindre en dessous d'un piton fixé sur une poutre.
"Ôte moi ton haut de latex" me dit-elle fermement.
J'obtempérai pour la voir ensuite me tendre les bras vers le haut et attacher mes poignets aux pitons. Elle me caressa le dos pour ensuite venir placer le foulard sur mes yeux, pour enfin reculer.
Seul au monde dans ce moment d'attente, je me remémorai les phrases dites par Madame quelques heures plus tôt.
" Tu feras comme si c'était moi, tu ressentiras comme si j'étais la et je te veux fier et beau".
Je m'installai donc dans une position que je pensais être virile en bombant quelque peu le torse, m'attendant à recevoir les intérêts du prêt.
Il est quasiment impossible de décrire exactement ce que j'ai ressenti dans les minutes qui suivirent tellement les émotions et les sensations se mêlèrent.
Parfois douces, parfois sévères, parfois douloureuses, parfois pinçantes. Tout se mêlait dans un moment intense qui alimentait essentiellement mon principal organe sexuel, mon cerveau. J'étais dans un état d'extase et de plaisir passionné, mon corps et mon être ramenés a l'état d'objet utilisable à souhait. Je ressentais mon collier comme jamais et je n'aurais jamais voulu que ça s'arrête.
Pourtant cela s'arrêta. Combien de temps ? 10 minutes ? 30 minutes ? 1 heure ? Je ne sais pas, j'étais hors du temps. Quand elle me détacha et me ramena sur le tapis, il me fallut quelques instants pour retrouver pied et réaliser les faits.
Tendre et à l'écoute elle me posa des questions et s'enquit de mon état pour ensuite grignoter un peu tout en me caressant les cheveux.
Je lui demandai alors si je pouvais lui embrasser les pieds et avec un grand sourire, elle accepta. Passant des orteils à la plante tout en arrondissant ses chevilles, je m'appliquai à mettre ma langue et mes lèvres au service de Madame E.
Elle prit un plateau métallique, le posa par terre et y installa son pied libre. Surpris je relevais la tête quand je la vis délicatement renverser un verre de whisky sur celui-ci. Sa main vint sur mon cou et attrapant mon collier elle me poussa la tête vers l'alcool pédestre. Le message était limpide et ma langue retrouva sa fougue, léchant et embrassant la douce terminaison de sa jambe.
" Tu as été bien sage, je pense que tu mérites ta récompense" me dit-elle avant de se lever pour disparaître dans une pièce adjacente.
Patient, à quatre pattes sur mon tapis, j'attendis pour enfin entendre un bruit qui me rappela quelque chose. Des frottements de plastique qui éclairèrent mes idées en la voyant arrivée tout de vinyle vêtue.
Magnifique image que Madame E tout de noir brillant, perchée sur de hautes cuissardes qu'avec joie je m'empressai d'embrasser et de caresser.
Nous discutâmes pendant de longues minutes sur justement l'achat de cette tenue et certaines aventures qui y étaient associées, pour qu'enfin regardant son téléphone portable qui venait de vibrer, elle me dit ceci: " La soirée n'est pas finie, nous allons avoir de la visite". Il me fallut très peu de temps pour remettre la machine à penser en route et son grand sourire m'aida à découvrir l'identité du visiteur masqué.
Ma Dame venait me chercher !!
Joyeux j'attendis sur le tapis qu'elle aille la chercher dans le hall du bas et c'est avec une grande joie que je les vis arriver toutes deux quelques instants plus tard.
La soirée se termina par de belles et longues discussions et une ambiance des plus chaleureuses.
Quand il fallut partir, sur le pas de la porte me vint une idée peut être saugrenue mais qui correspond fortement à ce que je suis. ( Ma Dame à l'habitude de me comparer à ses chiens, grand et plein d'amour mais parfois un peu trop enthousiaste et rentre dedans.)
" Madame E, puis je vous marquer un geste de sympathie pour cette belle soirée ?" lui demandai-je.
Elle eut à peine le temps de dire oui que je la prenais dans mes bras pour lui faire le plus beau câlin que je pouvais.

Par valerian - Publié dans : vecu
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