Lundi 9 août
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Ci-dessous un article trouvé sur le Figaro.fr. Ecrit par Hayat Gazzane le 04/08 2010..
Je regarde dorénavant ces petites fleurs jaunes dans ma pelouse avec un oeil nouveau.. au grand dam des occupants féminins de ma petite maison dans
la ...(euh non quand même pas) qui déplore une laisser aller du jardin ... :D
Bonne lecture et je vous dit :
Rendez vous en septembre !! car en fin de semaine je pars à Perpignan retrouvez un ami trop longtemps resté discret cet été ... le
soleil.
Private Message : Je vais essayer de bronzer pour qu'elle soient différentes de roses ;) ou pour faire un cheval marron. hi hi.
Le pissenlit, nouvel avenir du
caoutchouc ?
Des chercheurs allemands travaillent à la fabrication de pissenlits génétiquement modifiés, capables de produire du caoutchouc en grande quantité.
Objectif: trouver une alternative à l'arbre à caoutchouc, menacé par un champignon.
Pour certains chercheurs, le Taraxacum kok-saghyz est devenu une obsession. Cette plante, plus connue sous le nom de pissenlit russe, est en effet
l'alternative la plus sérieuse à l'Hevea brasiliensis, l'arbre à caoutchouc, aujourd'hui menacé par la propagation d'un champignon qui a déjà infecté de nombreuses plantations en Amérique du Sud
et en Asie. Des chercheurs allemands de l'Institut Fraunhofer de biologie moléculaire et d'écologie appliquée (IME) d'Aix la Chapelle travaillent actuellement à la fabrication d'un pissenlit
russe génétiquement modifié capable de produire entre 150 et 400 kilos de latex par hectare et par période de végétation.
Le chiffre paraît faible mais pour les chercheurs, il rime avec prouesse scientifique. L'IME est parvenu à identifier et à désactiver l'enzyme
responsable de la coagulation rapide du caoutchouc de pissenlit, une propriété qui jusqu'ici interdit une production à grande échelle. Ironie de l'histoire, c'est en Allemagne que les recherches
les plus poussées sur le sujet avaient été effectuées puis stoppées, faute de solution au problème. A cette époque, les Allemands importaient ces racines de Russie et les plantaient dans les
camps de concentrations d'Auschwitz où les détenus les entretenaient. L'enjeu était déjà de trouver une alternative au caoutchouc pour le matériel de l'armée.
Près de 70 ans plus tard, les plantes génétiquement modifiées obtenues sont capables de fabriquer quatre à cinq fois plus de caoutchouc qu'avec des
pissenlits russes classiques. «L'avantage du pissenlit est qu'il se cultive sur de grandes surfaces. C'est une plante annuelle, qui peut se ramasser toute l'année», explique Serge Palu, chercheur
spécialiste au Cirad. De là à envisager une production à échelle industrielle ? «Pour cela, il faudra encore attendre l'horizon 2020», tempère le chercheur. «Il faut encore trouver la variété qui
ne coagule pas et qui produit beaucoup. Mais surtout, il faut trouver le procédé d'extraction économiquement rentable».
Enveloppe de 8 millions d'euros
C'est sur ce dernier point que les recherches butent. Comme pour la guayule, une plante qui pousse à l'état sauvage dans le désert du Nord du
Mexique, le latex ne coule pas par incision de l'écorce, mais est emprisonné dans les cellules de la plante. Un broyage mécanique réduit considérablement les rendements. Dans les années 40, les
chercheurs russes et américains s'étaient heurtés au même problème. Avec l'appui financier de géant des pneumatiques comme Bridgestone/Firestone, l'Emergency Rubber Project aux Etats-Unis - un
programme réunissant plus de 1000 scientifiques, lancé par les autorités - était parvenu à fournir 2500 à 3000 tonnes de caoutchouc de guayule par an. Mais le pétrole et l'essor du caoutchouc
synthétique mettront fin à ces efforts de recherches alternatives.
Aujourd'hui, Bruxelles fait tout pour les remettre au goût du jour. Un programme européen baptisé EU Pearls a été lancé en 2008. Doté d'une
enveloppe de 8 millions d'euros sur quatre ans, il vise à appuyer les efforts de recherche de 11 partenaires provenant de Hollande, d'Espagne, d'Allemagne, de France, de la République Tchèque,
ainsi que de la Suisse.
A mi-parcours, les premiers résultats sont encourageants. En plus de la découverte sur le pissenlit, les chercheurs sont parvenus après 21 mois de
travaux à obtenir des guayules avec des rendements de 900 kg par hectare et par an. C'est certes moins que les 1500 kg des plantations d'hévéa mais les scientifiques sont optimistes.
Urgence
Pour l'Union européenne, il y a urgence. Le caoutchouc, élément de base pour plus de 40.000 produits de la vie quotidienne, est sous pression.
Depuis le 1er janvier, les cours ont bondi de 160% à Tokyo, le marché de référence, passant de 186 yens le kilo (1,65 euro) en juillet 2009 à 417,10 yens en juillet 2010 (3,72 euros). Même
mouvement haussier sur le marché de Singapour où les prix ont grimpé de 76,89%, passant de 1,98 dollar à 3,18 dollars en un an.
«Il ne faut pas non plus oublier qu'il y a un enjeu de santé publique très important qui peut être coûteux à terme», ajoute Serge Palu. Depuis
l'apparition du Sida dans les années 80, l'explosion du marché du gant et des préservatifs en latex s'est accompagnée d'une augmentation des réactions allergique à cette matière. «L'avantage
majeur du latex de guayule par rapport à l'hévéa réside dans sa plus faible teneur en protéines, dix fois moindre pour le guayule», s'enthousiasme le Cirad. Dans une note, publiée en novembre
dernier, le chercheurs du centre appelait à «saisir au vol la balle en caoutchouc de guayule ou de Taraxacum kok saghyz comme une chance supplémentaire de dégager l'humanité de sa dépendance du
pétrole» et «pallier l'augmentation de l'allergie dans le domaine médical».
Un séminaire international réunira les chercheurs sur le sujet, les 14 et 15 octobre prochain, sur le site d'Agropolis à Montpellier.