C'est cette histoire que j'aurais du vous raconter.. Quand vos yeux se fermaient tout doucement..
"Il était une fois dans un pays fort lointain, un royaume dirigé par une magnifique reine et son compagnon.
Dans ce royaume de femmes où les hommes vivaient pour les servir, les chérir, La reine était puissante et d'une beauté incroyable, avec des yeux immenses, abîme de tellement de courtisans.
Nombreux étaient ses amoureux, du
tanneur au nourricier, en passant par le bottier, mais seul son compagnon avait ses faveurs.
L'artiste blanc, déjà par deux fois l'avait aperçu et son sourire, ses yeux, son énergie avaient percé ses défenses mais il n'osait espérer pouvoir
l'approcher.
Un jour de promenade, alors que les suivants étaient distants, ils tombèrent nez à nez et la surprise passée, ils commencèrent à deviser
D'éléments en éléments, de rire en rire, ils se découvrirent âme sœurs. Sans se consulter, fusaient les idées communes.
A son inexpérience, elle imposait ses découvertes. A sa réserve, il imposait sa folie.
Elle lui conta des choses à découvrir, des lieux à visiter qui les placèrent en transe, et l'alchimie se fit. Il sut de suite qu'il l’aimerait jusqu'au bout des temps, qu'il voudrait tout faire pour lui plaire.
Ainsi débuta leur histoire, parsemée de rencontres, de joies, d'interrogations, de crises.
Ensemble ils découvrirent des lieux, des pratiques, qui les menèrent aux pics de la complicité. Ils étaient à la recherche de chaque moment, de chaque seconde qui les enivrait.
Un jour sombre, elle dut s'en aller en mission officielle et L'ombre maléfique de la solitude passa sur la cité, s'abattit sur l'artiste qui avait ouvert son cœur sans le protéger.
Elle le pénétra perfidement, insufflant toute une série de sentiments plus faux les uns que les autres et il oublia ce qu'elle lui avait demandé, douta de ses propres forces.
Dans une folie destructrice il s'adonna à toutes sortes de vils pêchés et sombra.
Quand à son réveil, il découvrit ses erreurs il lui fit part de son échec à l'aide d'un pigeon voyageur.
Au retour du volatile, aux mots de la missive il sut qu'il l'avait déçu et son cœur déborda. Il pleura dans le noir, avec pour seul compagnon la solitude qui se moquait de lui.
A son retour elle lui pardonna, tout en lui imposant ses froides conséquences. Il essaya vainement de la convaincre mais elle ne céda sur aucun argument, laissant l'artiste méditer ses erreurs.
Ils se virent à nouveau mais, bien qu'aimante et sincère. Il sentit la différence, et petit à petit s’attrista son cœur, laissant la mélancolie s'installer.
Cyclope sans œil, Archer sans flèche, l'artiste ne sentait plus la moitié de sa muse.
Ses obligations de Reine étant ce qu'elles sont, L'artiste attend parfois sa déesse avec la passion qui lui est due.
Passion dévorante, qui tantôt le fait rire, tantôt le fait pleurer.
Passion éternelle qui l'emmène vers des espoirs sauvages ou le plonge dans des puits de noirceurs infinis.
Mais l'artiste est ainsi fait. Il aime, il pousse ses sens à l'excès, il se sent vivant comme jamais.
Il espère toujours qu'elle ne verra pas ses dérives et qu'elle l'aimera en retour.
Il tente chaque jour de combattre ses démons pour qu’elle lui montre sa voie.
Celle qu'elle a prévue, celle qu'il veut prendre même s'il sait qu'elle sera difficile.
Il attend son signe...